Avec notre envoyé spécial à Barinas, François-Xavier Freland
Dès les premières heures de la matinée, lundi 1er octobre, les bus collectifs transportant les militants chavistes ont afflué des quatre coins de l'Etat de Barinas vers la petite ville natale d'Hugo Chavez, Sabaneta. Tee-shirts de couleur rouge, organisés en patrouilles, ils attendaient de pied ferme le Comandante, en scandant des slogans hostiles à Henrique Capriles.
Yoleira Carizo, coordinatrice socialiste, rend hommage à Barinas et à son grand homme : «C'est la terre qui a vu naître notre président-comandante, un homme humble, un homme de la campagne avec un grand coeur de sa région les 'llanos', une terre qu'il aime. Et c'est emblématique, car le 7 octobre prochain, on fêtera ici notre sainte vierge du Rosaire, et on sait que nos prières vont l'aider à prendre le dessus sur sa maladie.»
Au bout du compte, ils semblaient peu nombreux à accueillir la caravane du commandante vers une heure de l'après-midi. Malgré les plans serrés de la télévision publique sur les grappes de militants présents pour faire illusion, le président Chavez semblait presque désemparé au milieu de sa ville natale, certes plus peuplée que d'habitude, mais loin, très loin des centaines de milliers de personnes qui avaient accueilli la veille Henrique Capriles à Caracas.
Malgré les sourires, les refrains entonnés, l'émotion, les souvenirs, les promesses de victoire, le coeur, symbole de sa campagne, n'y était pas vraiment ce lundi, à Sabaneta. D'ailleurs Hugo Chavez n'est pas resté longtemps chez lui, à Barinas, à peine un discours et il était déjà sur la route du retour.