L'Equateur propose qu'Assange soit transféré en Suède sous sa protection

Les négociations entre l’Equateur et la Grande-Bretagne, quant au futur de Julian Assange, reprendront ce jeudi à New York. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays profiteront de l’Assemblée générale des Nations unies pour essayer de débloquer la situation du journaliste australien, fondateur de WikiLeaks, réfugié depuis le 19 juin dans l’ambassade équatorienne à Londres.

Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson

Quito et Londres ne s’étaient plus parlés depuis la mi-août. À l’époque, une missive imprudente de la diplomatie anglaise avait mis le feu aux poudres. Depuis, les choses se sont calmées mais Londres refuse toujours de livrer un sauf-conduit à Assange pour que ce dernier rejoigne l’Equateur.

Quito cherche donc un plan B, voire un plan C, par exemple qu’Assange soit autorisé à rejoindre l’ambassade équatorienne à Stockholm pour répondre à la justice suédoise.

Le président équatorien a toujours précisé que l’Equateur ne négocierait pas sur les principes. Ces dernières semaines, pourtant, Rafael Correa a écouté les chambres de Commerce et de la Production s’inquiéter des possibles répercussions commerciales de ce bras de fer contre l’Angleterre et indirectement les Etats-Unis.

À la différence de la Colombie et du Pérou, l’Equateur ne veut pas signer d’accord de libre échange avec ses deux principaux partenaires commerciaux, les Etats-Unis et la Communauté européenne. Des milliers de produits équatoriens bénéficient de droits de douane préférentiels, notamment dans le cadre de la lutte anti-drogue, mais ces accords se terminent l’an prochain.

Une solution négociée permettrait de faire baisser les tensions. Quito la croit encore possible même si l’Equateur n’écarte pas la possibilité de recourir à la Cour internationale de justice à La Haye.

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