Affaire Assange: l'OEA renvoie le Royaume-Uni et l’Equateur dos à dos

L’Equateur avait demandé une réunion de l’Organisation des Etats américains (OEA), afin d’obtenir la condamnation du Royaume-Uni pour avoir menacé d’arrêter Julian Assange à l'intérieur de l’ambassade équatorienne à Londres. En réponse, l’OEA a encouragé les deux parties à régler leur différend entre elles.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

L’Equateur souhaitait voir les trente-quatre membres de l’OEA adopter une résolution condamnant le gouvernement britannique. Celui-ci, dans un communiqué publié le 15 août dernier, avait en effet indiqué que, selon les lois en vigueur sur son territoire, la police pouvait pénétrer dans l'enceinte de l’ambassade équatorienne à Londres pour arrêter le cyber-activiste Julian Assange, dont la Suède demande l’extradition.

Un tel raid aurait été contraire à la sacro-sainte règle de l’inviolabilité des ambassades étrangères, s’était plaint le ministre des Affaires étrangères vénézuélien, Nicolas Maduro. De son côté, Londres avait envoyé ce jeudi 23 août au soir, conjointement à l’Equateur et à l’OEA, une lettre expliquant que le communiqué du 15 août n'était pas une menace, et s’engageant à respecter les conventions de Vienne.

Mais M. Maduro a déclaré que la menace n’avait pas été retirée, et que l’Equateur voulait donc que la résolution précise que le Royaume-Uni avait, par son communiqué, mis en danger l’inviolabilité des ambassades.

Les Etats-Unis, le Canada, et quelques autres pays dont Trinidad et Tobago se sont toutefois opposés à un tel langage. L’OEA, tout en exprimant sa solidarité à l’égard de la position de l’Equateur, s’est en fin de compte limitée à recommander que les deux parties trouvent un moyen pacifique pour résoudre leur différend, et mettent fin à cette impasse ensemble.

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