De notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Barack Obama s’est adressé à deux groupes qu’il courtise particulièrement : les jeunes qui n’ont plus à son égard l’enthousiasme d’il y a quatre ans et les retraités, nombreux en Floride, qui s’inquiétent pour leur couverture médicale. Le président leur a demandé de ne pas croire les cyniques qui veulent les convaincre que le changement pour lequel lui et ses partisans se sont battus est impossible. Il a aussi rejeté la notion évoquée par Paul Ryan, le co-listier de Mitt Romney, d’une Amérique en déclin.
« Nous sommes une nation jeune, veut croire le président sortant, avec la plus grande diversité de talents et d’ingéniosité venus de tous les coins du globe. Par conséquent quoi qu’ils disent pour des raisons politiques, il n’y a pas un pays au monde qui n’échangerait avec plaisir sa place avec les Etats-Unis d’Amérique. »
Dans un Etat où le taux de chômage est de 8,8%, plus important qu’au niveau national, Barack Obama a soigneusement évité de mentionner les derniers chiffres de l’emploi qui lui sont défavorables.
Mitt Romney, en revanche, a abondamment cité ces chiffres en Virginie devant un groupe d’ouvriers travaillant pour la Défense. Il a accusé le président de vouloir couper dans le budget du Pentagone pour réduire le déficit. « Si je suis président, a-t-il déclaré, j’annulerai ces coupes et reconstruirai une Amérique forte. »