Les Etats-Unis n'ont créé que 96 000 emplois en août 2012, alors que les économistes en attendaient au moins 125 000, soit le chiffre nécessaire pour stabiliser le taux de chômage.
En cause : le ralentissement de l'activité manufacturière, observé depuis trois mois. Par contre, le taux de chômage a diminué de 0,2 point par rapport à juillet, pour revenir à 8,1%. Ce recul s’explique essentiellement par le découragement des demandeurs d'emploi, qui abandonnent au moins temporairement le marché du travail.
Ces nouvelles fragilisent Barack Obama, à deux mois de l'élection présidentielle, et au lendemain de son discours à la convention démocrate de Charlotte. Mais le président sortant s'est voulu positif : « Aujourd’hui, nous venons d’apprendre qu’après avoir perdu 800 000 emplois par mois quand j’ai pris mes fonctions, nous venons d’ajouter de nouveaux jobs pur le 30e mois consécutif. »
Barack Obama a reconnu que ça n’était pas suffisant, mais il a blâmé le Congrès qui n’a pas approuvé le plan qu’il avait proposé au début de l’année pour donner du travail à un million d’Américains.
La réaction de son adversaire n’a pas tardé. Le candidat républicain Mitt Romney, lors d’une réunion électorale dans l’Iowa, a parlé d’ « une gueule de bois » pour le président au lendemain d’une convention généralement considérée comme un succès.
« Nous avons eu 43 mois d’affilée avec un taux de chômage supérieur à 8%. Il y a aujourd’hui 23 millions d’Américains qui sont sans travail ou qui ont cessé d’en chercher un. C’est une tragédie nationale. »
Mais paradoxalement, les investisseurs semblent satisfaits. Car les mauvais chiffres de l'emploi pourraient inciter la Réserve fédérale à adopter un nouvel assouplissement monétaire afin de stimuler l'économie.