En choisissant Paul Ryan, le champion de la baisse des impôts, comme numéro 2 de son ticket électoral, Mitt romney a au moins le mérite de clarifier, voire de radicaliser le choix des Américains, sachant que les questions économiques et le chômage sont au centre du débat.
Président de la commission budgétaire à la chambre des représentants, Paul Ryan y défend une politique de réduction drastique des dépenses publiques pour accompagner l'allégement de la pression fiscale, notamment des plus riches. Cela aurait pour conséquence, selon les républicains, la libération de l'esprit d'entreprise et donc la création de 12 millions d’emplois dans un pays qui compte plus de 8% de chômeurs. Mais cela implique aussi des coupes claires dans le financement de l'aide sociale et médicale aux personnes âgées et aux plus démunis.
Face à ce programme, Barack Obama a beau jeu de se poser en défenseur de la justice : justice fiscale en faveur des classes moyennes et contre les cadeaux aux millionnaires ; justice sociale dans une période de redressement, lent mais effectif, de l'économie américaine.