Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mitt Romney n’a pas brillé pendant cette tournée internationale. A Londres, le candidat républicain a fâché la presse britannique avec ses critiques sur l’organisation des Jeux olympiques. A Jérusalem, il a fâché les Palestiniens en évoquant leur supposée «arriération économique». Et à Varsovie, il a été accusé par le syndicat Solidarité d’attaquer les droits des travailleurs alors qu’il rencontrait le fondateur du mouvement, Lech Walesa.
A première vue, si, dans l’avion du retour, Mitt Romney dresse le bilan de ces six jours passés à l’étranger, il est probable que l’ambiance soit quelque peu morose. Mais en y regardant de plus près, la situation n’est pas désespérée, loin s’en faut.
Israël, une question sensible
D’abord parce que, pour la plupart des électeurs américains, l’essentiel de ce qui se passe à l’extérieur du pays reste à l’extérieur du pays. L’état de l’économie et de l’emploi seront bien plus déterminants lors de l’élection de novembre que les questions d’actualité internationale.
Ensuite parce qu’en qualifiant Jérusalem de «capitale d’Israël», Mitt Romney a lancé des signaux positifs à l’électorat juif américain et surtout aux chrétiens-évangélistes pour qui la défense d’Israël est une priorité. Un électorat très présent dans les Etats cruciaux du scrutin, comme en Floride où se tiendra, fin août, la convention du parti républicain.