Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Sur les murailles de Jérusalem, ce dimanche, Mitt Romney se dit « ému ». Emu d’être là, « dans la capitale d’Israël », déclare le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine. Le problème, c’est que les Etats-Unis ne reconnaissent pas officiellement Jérusalem comme capitale du pays. L’ambassade américaine se trouve à Tel-Aviv, comme celles de pratiquement tous les pays représentés en Israël.
Si les propos de Mitt Romney lui ont immédiatement valu les remerciements chaleureux de Benyamin Netanyahu, ils ont provoqué le courroux des Palestiniens, qui estiment que ces déclarations « portent atteinte aux intérêts américains dans la région, à la paix et à la stabilité ».
Les mots choisis par Mitt Romney ne sont pourtant pas une gaffe. Depuis le début de la campagne, le candidat républicain se pose en allié indéfectible d’Israël et en adversaire farouche de la politique prônée par Barack Obama au Proche-Orient. Lorsqu’il était candidat, en 2008, l’actuel président américain Barack Obama s’était dit favorable lui aussi, à titre personnel, à ce que Jérusalem devienne la capitale israélienne mais il a toujours lié cette question au statut final de l’accord de paix israélo-palestinien. Et il s’est depuis -prudemment- abstenu de revenir sur la question.