Ces négociations sont un peu comme une partie de poker. Le président Juan Manuel Santos a révélé mercredi la liste de ses négociateurs, mais côté Farc, le mystère reste entier. Alors les suppositions vont bon train, et le bruit court que la guérilla pourrait exiger la présence de Simon Trinidad parmi ses négociateurs.
Simon Trinidad est actuellement emprisonné aux Etats-Unis, où il a été extradé en 2004 et condamné pour trafic de drogue. Il a étudié à Harvard, et a été directeur de banque avant de devenir l'un des chefs des FARC.
En exigeant la présence de Simon Trinidad, la guérilla peut faire entrer dans le jeu les Etats-Unis, et obliger le gouvernement colombien à négocier avec Washington au sujet du trafic de drogue et de la délicate question de l’extradition.
Le président américain Barack Obama a déjà félicité son homologue colombien pour l’ouverture des négociations de paix, mais ira-t-il jusqu’à libérer un prisonnier aussi important, c’est la question qui va sûrement se poser dans les jours à venir.