Avec notre correspondante à Shangai, Delphine Sureau
Pour Hillary Clinton, il faut réussir à établir un code de bonne conduite en mer de Chine méridionale, afin d’éviter que le conflit ne s’aggrave. Et cela doit passer, selon la secrétaire d’Etat américaine, par des négociations avec l’Asean, l’Association des nations d’Asie du Sud-Est.
Pékin et ses voisins se disputent quelque 200 îles et récifs, quasiment inhabités, mais stratégiques pour leurs eaux poissonneuses, et leurs probables réserves de pétrole et de gaz.
Des ressources sur lesquelles le géant chinois tente de faire main basse. Il réclame le contrôle de la zone, et n’a pas hésité à créer en juillet une administration chinoise sur l’archipel des Paracels, réclamé par le Vietnam. Au printemps, la Chine avait provoqué un incident diplomatique similaire avec les Philippines.
Les pays d’Asie du Sud-Est ont donc demandé aux Etats-Unis de jouer les arbitres. Ces derniers ont renforcé leur présence militaire, car Washington s’inquiète d’un conflit qui bloquerait le commerce maritime mondial.
Sur ce point, le ministre chinois des Affaires étrangères s’est voulu rassurant, mais la Chine ne cache pas son agacement. Elle avait demandé avant-hier aux Etats-Unis de ne pas prendre partie dans ce dossier.