Avec notre envoyé spécial à Charlotte, Raphaël Reynes
Pour séduire et convaincre les électeurs, le parti démocrate utilisera ce soir les mêmes recettes que ses rivaux républicains la semaine dernière. Avec d’abord le discours de Julian Castro. Agé de 38 ans, le maire de San Antonio sera le premier hispanique à prononcer le discours d’ouverture d’une convention.
L’honneur est à la hauteur de l’enjeu : il s’agit bien sûr d’aller chercher cet électorat hispanique, qui semble moins enclin à se déplacer pour l’élection présidentielle du mois de novembre prochain qu’il ne l’avait été en 2008.
Ce sera ensuite au tour de Michelle Obama de monter sur scène. Elle ne parlera peut-être pas d’amour, comme l’avait fait Ann Romney la semaine dernière, mais avec un taux de popularité de 60% - très supérieur à celui de son époux -, la Première dame des Etats-Unis parlera elle aussi de son président de mari.
Elle défendra son bilan, sa vision de l’avenir du pays. Michelle Obama s’adressera aussi (et peut-être surtout) aux électrices américaines, ces femmes qui avaient voté majoritairement pour Barack Obama il y a quatre ans, et qu’il faut mobiliser à nouveau cette année.
Enfin, les démocrates sortiront un autre atout de leur manche mercredi : Bill Clinton viendra s’exprimer devant la convention. L’ancien président américain est le seul démocrate à avoir été réélu à la présidence depuis la Seconde Guerre mondiale. Il rappellera aux électeurs qu’on peut avoir un président démocrate et une économie en marche.