Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Depuis que Paul Ryan est devenu le colistier de Mitt Romney, le sujet dominant de la campagne est l’avenir de Medicare.
Pour défendre son plan devant 3 000 retraités de Floride, l’élu du Wisconsin avait amené un allié de poids : sa mère Betty, âgée de 78 ans, et qui bénéficie de l’assurance-santé des seniors.
Son fils s’est engagé à maintenir le programme tel qu’il est s'il accédait à la vice-présidence au côté de Mitt Romney, soulignant que les modifications qu’il propose pour réduire le coût de la couverture maladie ne visent pas les plus de 65 ans.
Il s’en est alors pris à Barack Obama : « Le président a pris 716 milliards de dollars de Medicare pour financer l’Obamacare, sa loi sur la couverture maladie, a-t-il lancé. Medicare ne devrait pas être utilisé comme la tirelire de l’Obamacare. »
Le président Obama, en campagne dans le New-Hampshire, a immédiatement riposté, affirmant que depuis son élection, il avait renforcé l’assurance des retraités.
« Vous penseriez qu’ils éviteraient de parler de Medicare, étant donné qu’ils ont proposé tous les deux de privatiser l’assurance », a pointé le démocrate, provoquant les huées de ses partisans.
Mitt Romney, lui, est resté en dehors de ce débat : il a passé la journée de samedi à lever des fonds, pour assurer la bonne santé financière de sa campagne.