Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Invité ce mercredi 15 août 2012 sur la chaîne de télévision CBS, Mitt Romney ne mâche pas ses mots. « Le président donne l’impression de vouloir s’accrocher au pouvoir, lance-t-il. Je crois qu’il ferait n’importe quoi pour être réélu. »
Le candidat républicain à l’élection présidentielle parle même d’une « campagne de haine », menée contre lui par l’entourage de l’actuel chef de l’Etat américain. Il accuse ainsi le vice-président Joe Biden d’enfoncer la Maison Blanche et de vouloir « diviser pour éviter de parler des vrais problèmes ».
24 heures plus tôt, Joe Biden avait vertement critiqué les propositions du candidat républicain sur les banques. Ces propositions reviendraient à « remettre des chaînes aux pieds » des Américains, déclarait-il.
Pour l’entourage de Mitt Romney, le fait que le colistier du président Obama ait prononcé ces paroles alors qu’il se trouvait en Virginie, ancien Etat esclavagiste, est révélateur de la « haine » et de la « division » jouées par le camp démocrate.
L’équipe de campagne de Barack Obama a immédiatement réagi à ces accusations. Sur son compte Twitter, l’un des proches conseillers de l’actuel président ironisait, ce mercredi. « J’espère qu’il n’est pas haineux de faire remarquer que le projet de budget de Mitt ne tient pas debout », écrivait David Axelrod.