Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
La conférence de l’ONU sur le commerce des armes a pris un bien mauvais départ. Une querelle de procédure a tourné à l’affaire d’Etat, la délégation palestinienne refusant de se contenter d’un siège d’observateur. Les Palestiniens voulaient participer en tant qu’Etat et obtenir un droit de vote. Refus catégorique des Etats-Unis, et Israël, pays exportateur d’armes et dont la participation à ce traité est cruciale, a menacé de quitter la conférence si les Palestiniens obtenaient un rang d’Etat.
L’ouverture de la conférence a été gâchée. Les nombreux ministres qui se sont déplacés à New York sont repartis sans prendre la parole. Finalement, les Palestiniens ont obtenu de s’asseoir au premier rang, plutôt que dans le fond de la salle, mais toujours sans droit de vote. Après deux jours de retard et une farce diplomatique dont seule l’ONU a le secret, les travaux vont peut-être enfin commencer ce mercredi. Il s’agit rien de moins que d’établir des règles au commerce des armes dans les monde.