Tous les sondages réalisés ces dernières semaines au Mexique s'accordent sur un point : ce que les Mexicains veulent avant tout, c'est la fin de la violence extrême qui sévit dans leur pays.
Les corps mutilés et exposés au bord des routes nationales, les cadavres pendus sous des ponts ou sur des places publiques, des règlements de comptes entre gangs rivaux en pleine journée sont des images d'horreur devenues la douloureuse routine et le traumatisme collectif de la population civile.
Selon une étude de l'Université de Mexico, la violence liée au trafic de drogue influe largement sur le quotidien des Mexicains. D'après cette étude, 61% d'entre eux ne sortent plus le soir. Par peur des actes violents perpétrés par les cartels de la drogue, 30% évitent des autoroutes. Et 22% ne participent plus à des événements publics, comme les concerts ou les compétitions sportives.
Aux yeux de la majorité des Mexicains, la guerre contre le narcotrafic, lancée par Felipe Calderon en 2006, est un échec et n'a fait qu'aggraver la violence dont souffre le pays. Le choix des électeurs sera difficile. Aucun candidat en lice pour la présidence n'a proposé un programme clair pour y mettre un terme.
D'après les sondages, c'est Enrique Pena Nieto, le leader du Parti révolutionnaire institutionnel, qui devrait succéder à Felipe Calderon. Les résultats définitifs devraient être publiés un peu avant minuit, en temps universel.