Au Mexique, le PRI pourrait revenir au pouvoir

Ce dimanche 1er juillet 2012, quatre-vingts millions de Mexicains se rendent aux urnes pour élire cinq cents députés, cent vingt-huit sénateurs, six gouverneurs d’Etat et 2 127 maires mais surtout le président de la République. Le PRI, le Parti révolutionnaire institutionnel qui a gouverné autoritairement le Mexique pendant soixante et onze ans, pourrait bien revenir au pouvoir.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

Enrique Peña Nieto, le candidat du nouveau PRI, aurait 10 points d’avance sur Andrés Manuel López Obrador. Chassé du pouvoir par la droite en juillet 2000 pour sa grande corruption, le PRI ne semble pas avoir beaucoup changé : il bénéficie de l’appui inconditionnel du principal groupe de télévision du pays, plusieurs gouverneurs de son parti sont liés aux cartels de la drogue, et il est financé par une oligarchie affairiste qui domine le pays depuis 1929.

A gauche, López Obrador propose une rupture radicale pour attaquer frontalement la corruption, un mal qui coûterait au pays 25 milliards de dollars par an, de quoi financer une nouvelle politique plus égalitaire. La candidate de droite, Josefina Vázquez Mota, devrait arriver en troisième position ; abandonnée par plusieurs membres de son parti qui appellent à voter pour le PRI, elle n’a pas su se démarquer du gouvernement de Felipe Calderón, éclaboussé par les échecs d’une guerre contre les cartels de la drogue qui a plongé le Mexique dans la violence et l’insécurité.

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