Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
C’est par une série de résolutions publiées au Bulletin officiel que le gouvernement argentin a confirmé qu’il engagerait des poursuites judiciaires, au civil et au pénal, contre les pétroliers opérant aux Malouines. Confirmé, parce que la mesure avait été annoncée fin mars, après que le ministère des Affaires étrangères ait protesté contre les forages considérés illégaux en raison des droits sur les îles revendiqués par l’Argentine.
Entre-temps, les autorités ont alerté les Bourses de Londres et de New York sur les risques encourus par les investisseurs qui achèteraient des actions de ces compagnies, dont les concessions pourraient être remises en cause en raison de la dispute sur la souveraineté des Malouines.
Les pétroliers en question, tous Britanniques, ne seront sans doute pas très gênés par les poursuites annoncées. Mais l’Argentine, qui a réussi à gagner à sa cause l’ensemble de l’Amérique latine et de nombreux autres pays à travers le monde, n’entend laisser passer aucune occasion de rappeler qu’elle ne renonce pas aux droits qu’elle revendique sur les Malouines.
Et moins encore à l’approche du 14 juin, trentième anniversaire de la fin de la guerre de 1982 et jour où le comité de décolonisation de l’ONU demandera une nouvelle fois à la Grande-Bretagne d’accepter des négociations.