Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Les charges retenues contre les participants à la manifestation d'anciens militaires sont lourdes. Il faut dire que les ministères de l'Intérieur, de la Justice et même le président de la République avaient clairement rappelé l'illégalité de tout mouvement qui se réclamerait de l'ancienne armée. Et le commissaire du gouvernement Jean-Renel Sénatus rappelle qu'il n'y aura pas de traitement différent pour les ressortissants étrangers :
« Les citoyens américains qui ont causé des dégâts doivent être jugés en Haïti parce que l'acte qu'ils ont causé avait porté préjudice aux intérêts de la société haïtienne donc, par conséquent, ils vont être jugés en Haïti. Contre tous ceux-là qui pensent qu’ Haïti est un jardin libre, qu'il y a des lois en Haïti. Ce n'est pas un jeu. Il y a des normes et des principes. Nous sommes en société et la société doit être régie par la loi. L'autorité de l'Etat ne doit jamais se laisser affaiblir à un tel niveau donc l'autorité de l'Etat doit être restaurée ».
Pour complot contre la sûreté intérieure de l'Etat, les détenus encourent jusqu'à 15 ans d'emprisonnement. Les juges se prononceront dans les prochains jours sur ces charges mais le commissaire du gouvernement réclame, lui, l'application de la peine maximale.