Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
La croissance, la stabilité, et la consolidation budgétaire, c’est dans cet ordre que Barack Obama a cité les éléments qui doivent, selon lui, faire partie des mesures que doivent prendre tous les pays afin de parvenir « à la prospérité que nous recherchons pour nos concitoyens ».
Cette déclaration a dû donner le sourire au président français, François Hollande. En effet, le nouveau locataire de l'Elysée a fait de la relance économique l’un de ses thèmes de campagnes, pour ne pas dire le principal. C’est une position à rebours de la rigueur prônée par son prédécesseur, Nicolas Sarkozy et toujours mise en avant par la chancelière allemande, Angela Merkel.
Convergence avec la France
Le soutien que Barack Obama vient d’apporter à la position française n’est pas une surprise. Le long entretien accordé par le président américain à François Hollande ce vendredi à la Maison blanche était déjà un signal très clair.
Même si elle prend soin de ne pas intervenir directement dans les affaires européennes, l’administration Obama soutient depuis longtemps le principe d’une relance de la croissance dans la zone euro. L’économie américaine reposant en grande partie sur ses exportations, les Etats-Unis ont grand besoin que l’Europe continue à consommer. Et Barack Obama a besoin que l’économie de son pays se redresse, à moins de six mois de l’élection présidentielle aux Etats-Unis.