Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Elle s'appelle la « Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition ». Lancée par Barack Obama ce vendredi 18 mai, cette initiative comporte essentiellement une nouveauté. Les entreprises du secteur privé de l'agroalimentaire seront désormais sollicitées pour l'aide au développement :
« Je peux annoncer aujourd'hui que 45 compagnies, des grands groupes multinationaux jusqu'aux entreprises et coopératives africaines, ont promis d'investir plus de trois milliards de dollars pour lancer cet effort », a indiqué le président américain.
Ces fonds privés viendront participer au financement de projets agricoles et alimentaires d'abord au Ghana, en Tanzanie et en Ethiopie, puis en Côte d'Ivoire, au Burkina Faso et au Mozambique.
Et le président américain se veut rassurant : ce partenariat public-privé ne se fera pas au détriment des engagements pris à L'Aquila en 2009 où 22 milliards de dollars avaient été promis par le G8.
« Je peux vous assurer que les Etats-Unis assumeront leurs responsabilités, a déclaré Barack Obama. Et que malgré les temps difficiles, nous continuerons à investir de manière historique dans le développement ».
Mais plusieurs ONG assurent que la moitié des fonds promis à L'Aquila n'a toujours pas été versée et réclament un engagement des pays du G8 pour que cette nouvelle initiative ne serve pas surtout les intérêts de quelques grands groupes agroalimentaires.