Des dossiers brûlants au programme du G8

Iran, Syrie, Afghanistan, sécurité alimentaire : les leaders du G8, qui réunit les huit pays les plus industrialisés, doivent aborder, jusqu'à dimanche, une actualité particulièrement dense. Après un dîner de travail hier, cinq séances de travail sont prévues ce samedi à Camp David. Ce sommet a été très préparé notamment par le président américain Barack Obama qui rencontrait pour la première fois son homologue français François Hollande.

Le président américain s’est montré impatient d’entamer les discussions avec les leaders du G8 (qui réunit Etats-Unis, Japon, Allemangne, France, Italie, Royaume-Uni, Russie, Canada et Union européenne), pour ce qu’il présente comme « une approche responsable du retour à la croissance ». Sans critiquer ouvertement le pacte budgétaire européen, Barack Obama et son homologue français François Hollande ont insisté sur la nécessité de sortir de la simple logique d’austérité.  

Les chefs d’Etat présents à Camps David devraient aussi plaider pour le maintien de la Grèce dans la zone euro. C’est l’effet contagion de la crise que l’on cherche ici à éviter.
A côté de l’Europe, il y aura bien d’autres sujets de préoccupation. Au premier rang desquels : l’Iran, et la menace d’une attaque israélienne sur les sites nucléaires. Il s’agit de tout faire pour éviter ce scénario en restant ferme à l’égard de Téhéran. A propos de la Syrie, un message clair sera délivré à l’égard du régime de Bachar al-Assad, pour l’arrêt des violences.  

Enfin, l’Afghanistan fera l’objet de toutes les attentions. La question du retrait des troupes de la coalition sera au cœur du sommet de l’Otan, qui se tiendra dans la foulée du G8, mais les leaders des pays les plus impliqués dans ce dossier devraient préparer le terrain, en visant surtout à donner l’image d’un retrait en bon ordre. 

Il ne faut pas s’attendre à des mesures contraignantes à l’issue de cette rencontre. Mais elle doit envoyer des signes aux marchés, en insistant sur la nécessité de stimuler la croissance. Ce sommet du G8 est aussi l’occasion pour les chefs d’Etat et de gouvernement d’entretenir de la confiance entre eux, et de maintenir le dialogue sur les différents sujets que François Hollande prend en cours.  

Car les dossiers évoqués ci-dessus sont brûlants. Leur caractère d’urgence risque d’ailleurs de faire un peu d’ombre à d’autres questions pourtant fondamentales, comme la sécurité alimentaire ou le climat.

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