En Colombie, l'armée suspend ses opérations pour inciter les FARC à libérer Roméo Langlois

Les opérations militaires qui avaient été lancées après l'enlèvement du journaliste français Roméo Langlois, le 28 avril 2012, ont été suspendues dans le département de Caqueta, a annoncé l'armée colombienne. Le gouvernement de la Colombie est désormais convaincu que le journaliste est bien aux mains des FARC.

Avec notre correspondante à Bogota,Marie-Eve Detoeuf

Les opérations militaires ont été suspendues dans le département de Caqueta, à la lisière de la forêt amazonienne, c’est ce qu’a affirmé le mercredi 2 mai 2012 le général Javier Rey, commandant de l’armée de l’air. Les survols de reconnaissance ont été interrompus « pour faciliter la libération de Roméo Langlois ». Depuis quatre jours, d’importants renforts militaires –aériens et terrestres- avaient été déployés dans la région. Ils menaient une opération de ratissage pour tenter de retrouver le journaliste.

Les proches de Roméo Langlois, la Croix-Rouge internationale et, discrètement, la France demandaient l’arrêt de ces opérations afin de ne pas mettre la vie du disparu en péril. En effet, ces opérations de surveillance sont potentiellement dangereuses parce qu’elles peuvent provoquer un affrontement meurtrier mais aussi parce que des guérilleros qui se sentent acculés pourraient décider d’exécuter rapidement le journaliste.

La suspension de ces opérations militaires est donc une bonne nouvelle. Le gouvernement et les militaires colombiens sont désormais convaincus que Roméo Langlois est bien aux mains des FARC. Mais l’état-major des FARC ne s’est pas encore officiellement prononcé.

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