Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Le président colombien Juan Manuel Santos parle d’indices très clairs qui portent à croire que « Roméo Langlois est aux mains des FARC (les Forces armées révolutionnaires de Colombie) ». C’est l’expression qu’il a utilisée en appelant la guérilla à relâcher au plus vite le journaliste français.
Le ministre de la Défense, Juan Carlos Pinzon, avait déclaré un peu plus tôt que l’armée colombienne ne tenterait aucune opération de sauvetage qui puisse mettre en péril la vie de Roméo Langlois.
Mais sur le terrain, les opérations militaires de routine continuent. Le ministre l’a dit et les proches de Roméo Langlois s’en inquiètent. Une délégation de France 24 a fait le voyage en Colombie. Elle se rendra ce mardi dans le département du Caqueta où le journaliste a disparu. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) tente d’entrer en contact avec les guérilleros.
Les FARC n’ont pas officiellement émis de communiqué, mais le site internet de l’agence Anncol (Agencia de noticias nueva Colombia), qui est très proche de la guérilla, évoque les combats de samedi. L’article dit : « L’armée a monté une attaque cinématographique contre les FARC et confié la direction du film à Roméo Langlois ». En clair, Roméo Langlois est aux yeux des FARC complice des militaires. Le ton n’est pas engageant et ceci est source d’inquiétude.