Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Pour les autorités colombiennes, Roméo Langlois reste officiellement disparu, mais le ministre de la Défense Juan Carlos Pinzon a appelé ce dimanche les FARC à respecter la vie du journaliste si ils le détiennent.
Le ministre a donné quelques détails sur l’opération anti-drogue de samedi et des combats. Des tirs nourris ont duré plus de trois heures. Roméo a été blessé au bras, mais il aurait réussi à faire savoir qu’il était journaliste, et se serait en quelque sorte livré à la guérilla pour éviter d’être tué.
Ce dimanche, d’importants renforts militaires ont été dépêchés dans le département du Caquetà, pour tenter de récupérer le journaliste. La région est complètement bouclée. Les proches de Roméo craignent que des opérations militaires ne mettent sa vie en danger.
Un certain optimisme est toutefois de mise. D’abord, parce que Roméo est apparemment vivant. Ensuite, parce que les FARC n’ont jamais pris en otage un journaliste étranger. Et si Roméo est aujourd’hui aux mains des guérilleros c’est un peu par accident.
Enfin, Roméo est un journaliste avec une grande expérience du terrain, qui a été plusieurs fois en contact avec les FARC, et qui les connaît bien. Et puis surtout, les FARC qui cherchent depuis plusieurs mois le dialogue avec le gouvernement, viennent de relâcher tous leurs otages. On ne voit pas pourquoi ils garderaient Roméo Langlois. Mais les FARC sont souvent imprévisibles et l’optimisme reste très mesuré.