Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Pas de show médiatique, avait dit le gouvernement et la presse n’a pu filmer que de loin l’arrivée des otages. L’hélicoptère brésilien qui les ramenait de la jungle a atterri, vers 17h45, sur l’aéroport de Villavicencio dans l’Est du pays.
Les militaires sont descendus, radieux, tous apparemment en bonne santé et en uniforme militaire. C’est une équipe médicale qui les a accueillis sur le tarmac, les familles des otages n’y ayant pas eu accès. Les retrouvailles ont eu lieu dans un bâtiment, loin des caméras. On n’a pas eu droit aux images des premières embrassades toujours très émouvantes.
Rapidement, les otages ont été embarqués à bord d’un avion militaire, direction Bogota, pour un premier contrôle médical, sans donner d’interview pour le moment.
La libération de ces derniers otages va-t-elle ouvrir la voie à des négociations de paix en Colombie ? Le président Juan Manuel Santos se veut prudent : « La libération des militaires et la promesse faite par les FARC de ne plus séquestrer constitue un geste que nous apprécions dans toute sa dimension, mais il n’est pas suffisant ».
Le gouvernement exige pour s’asseoir à la table des négociations d'abord, que les FARC libèrent tous les civils séquestrés contre rançon -il y en a des dizaines- ; ensuite que les FARC mettent fin au recrutement d’enfants soldats et enfin, que les FARC cessent leurs actions terroristes.
La paix n’est pas pour demain, mais la libération des militaires est un pas dans le bon sens.