Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Libérer des otages n’est jamais une opération facile. Piedad Cordoba, l’ex-sénatrice qui est également médiatrice, en sait quelque chose : les négociations avec les FARC pour la libération unilatérale des derniers otages durent depuis des semaines.
Les guérilleros sont à la défensive, très méfiants. L’armée les accuse évidemment d’avoir fait trainer les négociations pour gagner un répit militaire sur le terrain. Aujourd’hui, tout semble enfin prêt. La Croix-Rouge internationale a joué les intermédiaires et le Brésil va prêter ses hélicoptères. Deux engins sont arrivés vendredi soir à Manaus, dans la forêt amazonienne.
Lundi ou mardi, c’est eux qui transporteront la commission humanitaire chargée de récupérer les otages dans la jungle, côté colombien. Un revirement de situation est-il à craindre ? Les FARC viennent de subir un revers sans précédent. Parmi les 69 rebelles tués par l’armée, il y avait une vingtaine de commandants guérilleros. Un bilan à faire capoter la libération des otages, c’est du moins ce que craignent leurs familles.