Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Deteuf
Les dix otages dont on attend la libération sont aux mains des FARC depuis plus de douze ans et certains depuis quatorze ans. Ce sont tous des militaires, soldats ou policiers capturés au combat. La guérilla, qui veut apparemment engager des négociations de paix avec le gouvernement, parle de les libérer depuis décembre dernier. Elle vient enfin de fixer une date pour le faire : ce sera le lundi 26 mars. Le gouvernement colombien se dit «sceptique» : c’est le terme utilisé par le ministère de l’Intérieur qui dit craindre «une nouvelle déception».
Pour les familles des otages, les opérations militaires en cours sont source d’angoisse. La mort de onze soldats la semaine passée, des jeunes gens envoyés à la guerre sans préparation suffisante, avait fait scandale. L’armée, qui cherche à contrer les critiques et à redorer son blason a annoncé mercredi la mort de 33 guérilleros sans donner davantage de précisions sur les opérations militaires. Les familles des otages craignent, elles, que la guérilla optent à son tour à des représailles et reporte sine die la libération des otages.