Situation confuse sur le sort du journaliste Roméo Langlois en Colombie

En Colombie, la situation est toujours confuse concernant le sort du journaliste français Roméo Langlois, ce mercredi 2 mai. Hier, un appel non authentifié à une radio colombienne revendiquait l'enlèvement de notre confrère de France 24 par une unité des FARC. Aujourd'hui, l'agence de presse colombienne Anncol, qui diffuse habituellement les communiqués de la guérilla, émet les plus grands doutes.

Il ne s’agit pas d’un démenti officiel signé par le secrétariat des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie). Ce n’est pas un communiqué mais un article qui est publié aujourd'hui sur le site internet de l'agence de presse colombienne Anncol. Un article au contenu très affirmatif : la version selon laquelle Roméo Langlois serait détenu par la guérilla marxiste comme prisonnier de guerre n'est pas plausible.

Hier, une femme qui s'est présentée comme membre du Front 15 des FARC, avait revendiqué dans un appel téléphonique l'enlèvement du journaliste français par la guérilla. Elle avait déclaré que Roméo Langlois était « prisonnier de guerre » parce qu' « il portait une tenue militaire » et qu'il avait reçu des soins médicaux pour sa blessure par balle au bras gauche.

Anncol réfute cette revendication avec véhémence et accuse ce qu'elle appelle « les médias au service de la guerre » de manipulation. C'est eux, peut-on lire sur le site, qui « ont publié un communiqué prétendument lu par une guérilléra inconnue ». L'agence de presse souligne que ce procédé ne correspond en rien à la méthode dite « classique » de la guérilla : « Les FARC ont toujours publié des communiqués écrits », rappelle Anncol.

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