De retour en Haïti, le président Martelly se pose en rassembleur

Le président haïtien Michel Martelly est rentré ce lundi 30 avril 2012 au pays après deux semaines passées à Miami pour y être soigné d’une embolie pulmonaire. L'ancien chanteur populaire devenu président avait avoué à une radio américaine avoir frôlé la mort. A son retour à Port-au-Prince, il n'a pas souhaité évoquer ses problèmes de santé mais s'est posé en rassembleur.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

Le retour au pays du président haïtien Michel Martelly ce lundi 30 avril 2012 met fin à une certaine vacance du pouvoir, deux mois après la démission du Premier ministre. Mais Haïti ne dispose toujours pas d'un nouveau gouvernement.

Face à l'insécurité qui s'accroit à Port-au-Prince, le président a solennellement appelé à l'union nationale : « Je salue le peuple haïtien. Je sais que vous aviez envie de me voir, vous êtes venus me voir aujourd'hui et bien regardez moi. Comme vous pouvez le voir, je tiens fermement debout et je suis revenu pour continuer le travail ».

Le président se veut rassurant et rassembleur : « je sais tous les problèmes que vous avez subis durant mon absence. Des problèmes qui découlent de la faiblesse de nos institutions. C'est pour cela que j'ai toujours dit que je ne peux effectuer ce travail seul : il faut que le peuple soit avec moi. Il faut que vous m'aidiez dans cette bataille car il nous faut gagner ce combat. »

Michel Martelly en a profité pour demander de l’aide à l'international : « j’en profite pour lancer un appel à l’international pour continuer à nous aider dans le renforcement des institutions, pour que nous puissions combattre la corruption qui nous ronge, pour que le règne de l'impunité prenne fin, pour que la justice devienne une vérité. »

Comme s'il voulait prouver que son état de santé n'était plus un problème, Michel Martelly s'est offert un bain de foule en sortant à pied de l'aéroport dans une ambiance de carnaval avec des centaines de partisans. Le président doit désormais travailler à la ratification d'un nouveau Premier ministre par les députés.

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