Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Remis en liberté jusqu’à son procès, contre le paiement d’une caution de 150 000 dollars, George Zimmerman a quitté très discrètement dans la nuit du 22 au 23 avril la prison où il était détenu. Il portait sous son blouson un gilet pare-balles acheté par ses parents, car il ne dispose plus désormais de la protection de la police.
Les siens craignent beaucoup pour sa sécurité, car comme le note son avocat, Marc O’Mara , de nombreuses menaces lui ont été adressées : « Ça devient pire maintenant, car les gens s’imaginent que parce qu’il a été libéré, justice n’est pas faite. Mais ça n’est pas du tout le cas. Il a le droit d’être libre jusqu’à ce que l’on sache ce qui s’est passé et jusqu’à son procès ».
George Zimmerman porte un bracelet électronique et doit contacter les autorités tous les trois jours. Son passeport lui a été retiré. Il a décidé de plaider non coupable et n’assistera pas à l’audience du 8 mai au cours de laquelle il devait être formellement inculpé. Il va devoir vivre en reclus dans un lieu secret pour attirer le moins possible l’attention. La famille de la victime, Trayvon Martin, a très mal pris la libération de celui qui est accusé d'avoir tué leur fils. « Ils espèrent que sa liberté n’est que temporaire car la souffrance qu’il leur a infligée est permanente », a déclaré leur avocat.