Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
George Zimmerman, en costume de ville, mais enchaîné à la taille et aux poignets, a comparu devant un juge pour demander la liberté sous caution. Son épouse et ses parents ont déposé en sa faveur, affirmant qu’il n’était ni violent, ni raciste, mais l’accusation a souligné qu’il avait dans le passé commis des actes de violence contre un policier et une femme.
L’avocat de Zimmerman, Me Mark O’Mara, fait inhabituel dans une audience de ce genre, a appelé son client à la barre, pour qu’il présente ses excuses à la famille de Trayvon Martin.
George Zimmerman déclare : « Je suis désolé pour la perte de votre fils. Je ne connaissais pas son âge. Je pensais qu’il était un tout petit plus jeune que moi. J’ignorais s’il était armé ou non ».
Après avoir entendu les deux parties, le juge a accordé la liberté sous caution à Zimmerman contre le paiement de 150.000 dollars. Le procureur avait réclamé un million. Le prévenu devra porter jusqu’à son procès un bracelet électronique avec GPS.
La famille de Trayvon Martin, qui n’était pas dans la salle, s’est dite, par la voix de son avocat, bouleversée par la décision du juge et a estimé que les excuses de Zimmerman n’avaient pour seul objet que d’obtenir sa libération.