Mexique: la violence liée aux cartels au coeur de la campagne électorale

Au Mexique s’ouvre ce vendredi 30 mars 2012 la campagne électorale pour des élections générales dans une ambiance maussade. Felipe Calderon, président sortant et leader du PAN (conservateur), ne peut se représenter pour un second mandat. Les candidats manquent de propositions mais ont promis de visiter tout le Mexique, même les Etats ravagés par la violence. Le scrutin se tiendra le 1er juillet prochain.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

Cette campagne électorale devrait surtout profiter au PRI, le Parti révolutionnaire institutionnel. Enrique Peña Nieto, 45 ans, en est la vedette. Il sera vraisemblablement le prochain président du Mexique. La candidate du parti PAN, Parti d'action nationale, du président sortant, Josefina Vazquez Mota, ne s’annonce pas comme une rivale audacieuse ; elle compte sur le vote des femmes mais manque terriblement de charisme et son programme est le même que celui de Felipe Calderón. Quant à Andres Manuel Lopez Obrador, il est boudé par les médias et représente une gauche fatiguée par ses querelles intestines.

Calderon sanctionné pour la violence liée aux trafics

En 90 jours, il sera donc difficile d’inverser la tendance qui donne le PRI vainqueur avec 20 points d’avance. Les Mexicains sont désenchantés par Felipe Calderón car il n’a pas réussi à ouvrir le pays à plus de démocratie et de justice comme on a pu le voir dans l’affaire Florence Cassez.

Mais surtout, les Mexicains ne lui pardonnent pas d’avoir entraîné le pays dans une vague de violence qui a fait 60 000 morts. Le rôle que pourraient jouer les cartels de la drogue dans cette campagne risque d'assombrir encore le tableau. Ils feront tout pour imposer leurs candidats.

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