Avec notre envoyé spécial au Mexique, Antoine-Marie Izoard
L’avion qui mène Benoît XVI au Mexique survolait la France quand il a pris la parole devant plus de 70 journalistes, assurant en particulier que l’Eglise catholique devait tout faire pour lutter contre la violence des cartels de la drogue, « contre ce mal », a-t-il dit, qui détruit notre humanité et notre jeunesse.
Avant de fouler le sol mexicain, le pape a souhaité que l’Eglise, en annonçant Dieu, puisse démasquer l’idolâtrie de l’argent qui rend les hommes esclaves, démasquer les fausses promesses et le mensonge, proposer à l’homme l’infini, cet infini dont il a besoin pour qu’il n’ait pas besoin de créer ses propres paradis.
En Amérique latine comme ailleurs, a aussi déploré le pape, on constate chez de nombreux catholiques une certaine schizophrénie entre morale individuelle et publique. Il a alors déploré l’existence de catholiques croyants en privé, mais qui suivent dans la vie publique d’autres voies qui ne correspondent pas aux grandes valeurs de l’Evangile.
Et puis à trois jours de sa visite à Cuba, deuxième étape de ce voyage, le pape a jugé dépassée l’idéologie marxiste tout en saluant le dialogue patient entre l’Eglise locale et le régime.