Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Après avoir interrogé tout le personnel de surveillance de la prison d’Apodaca, la police a déterminé qu’il n’y avait pas eu de mutinerie suivie d’un incendie ayant permis l’évasion de prisonniers. Il s’agit plutôt d’une opération criminelle montée avec la complicité du directeur de la prison.
Les gardiens ont aidé trente dangereux criminels appartenant au cartel des Zetas à s’échapper. Avant de leur ouvrir largement les portes du pénitencier, les prisonniers se sont rendus dans l’un des dortoirs voisins pour assassiner leurs ennemis pendant leur sommeil. Quarante quatre personnes ont été froidement exécutées.
Geronimo Martinez, le directeur de la prison, a été écroué. Il avait un passé sulfureux. Le maire de Mexico, Marcelo Ebrard, l’avait fait destituer de son poste de directeur de la prison centrale en juillet 2009, soupçonné de protéger un chef de gang qui organisait des enlèvements depuis la prison.
Felipe Calderon admet qu’il y a une crise aigüe du système pénitentiaire. L’ONU lui reproche de ne pas avoir fait appliquer une seule de ses recommandations. Après avoir interrogé tout le personnel de surveillance de la prison d’Apodaca, la police a déterminé qu’il n’y avait pas eu de mutinerie suivie d’un incendie ayant permis l’évasion de prisonniers. Il s’agit plutôt d’une opération criminelle montée avec la complicité du directeur de la prison.
Les gardiens ont aidé trente dangereux criminels appartenant au cartel des Zetas à s’échapper.