Nucléaire : Barack Obama adresse un message de fermeté à Pyongyang

Ce lundi 26 mars s'ouvre à Séoul, en Corée du Sud, un sommet de deux jours consacré à l'énergie, à l'armement et au terrorisme nucléaire. 53 pays ont été invités. Le président Barack Obama, à l'origine de cette réunion, en a profité pour se rendre au plus près de la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare le sud et le nord de la péninsule, parlant de « frontière de la liberté ». Car si la Corée du Nord et l'Iran ne sont pas au menu des discussions des deux prochaines jours, leur programme nucléaire sera quand même abordé.

Pyongyang a été très clair : toute évocation de son programme nucléaire lors du sommet sera considérée comme une déclaration de guerre. Il sera pourtant largement évoqué lors des discussions informelles - comment pourrait-il en être autrement, puisque le pays a annoncé la semaine dernière qu'il allait lancer un satellite civil, et que selon les Américains et leurs alliés, il s'agit en fait d'un nouveau test de missile à tête nucléaire.

Voici ce qu'en disait ce dimanche le président américain, lors d'une conférence de presse avec son homologue sud-coréen : « Ils doivent comprendre qu’une mauvaise conduite ne sera pas récompensée. La Corée du Nord a tendance, depuis des dizaines d’années, à penser que si elle agit de façon provocatrice, on va d'une certaine manière lui graisser la patte pour qu'elle arrête d’agir de cette manière. Le président Lee et moi nous nous sommes mis d’accord, depuis le début de notre relation, pour briser cette tendance. »

Les Etats-Unis pourraient ainsi ne pas reprendre leur aide alimentaire à la Corée du Nord. Barack Obama a également prévu de dire au président chinois, qui sera présent au sommet, que ses tentatives pour modérer les provocations de son allié ne fonctionnent pas vraiment. Il donne ainsi à la Chine une part de responsabilité dans la situation. Ce qui est assez logique, puisque si les Etats-Unis regardent effectivement de près le programme nucléaire nord-coréen, c'est bien la suprématie dans la région de la Chine qu'ils remettent en question.
 

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