Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
La dernière fois que la Corée du Nord avait assuré vouloir placer en orbite un satellite civil, le Japon avait répondu qu’un tel lancement pourrait être la première occasion pour l’armée japonaise de tester son bouclier antimissile.
Par le passé, la Corée du Nord a utilisé des lancements de satellites comme couverture pour des tests de missiles de longue portée. En 2009, la Corée du Nord avait procédé au tir d’un missile capable d’atteindre Hawaï et avait averti le Japon que toute destruction en vol de sa fusée serait considérée comme un acte de guerre.
Depuis 2006, l’ONU interdit à la Corée du Nord de poursuivre ses activités nucléaires et ses essais de missiles. La mise sur orbite d’un satellite ne viole aucune loi internationale, mais les technologies d’un lanceur et d’un missile sont proches.
Depuis le survol en 1998 de son territoire par une fusée nord-coréenne, le Japon a développé avec les Etats-Unis un bouclier antimissile car il redoute que la Corée du Nord arme un jour ses missiles d’ogives nucléaires.