Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Washington a prévenu la Corée du Nord que si elle ne renonçait pas à lancer sa fusée en avril, cela pourrait lui coûter les 240 000 tonnes d’aide alimentaire promises par les Etats-Unis aux termes d’un accord conclu le mois dernier.
L’administration Obama avait accepté de fournir de la nourriture après l'engagement de Pyong Yang de stopper son programme nucléaire et ses lancements de missiles et à autoriser de nouvelles inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Victoria Nuland, porte-parole du département d’Etat, a parlé de « violations flagrantes des obligations internationales » de la Corée du Nord.« Comment pouvons-nous nous engager auprès d’un pays dans lequel nous n’avons pas confiance » a-t-elle dit.
Les experts américains de la Corée se demandent quel message le nouveau « cher leader » veut envoyer. Le tir de la fusée doit marquer le centenaire de Kim-Il-Sung et ne doit transporter qu’un satellite. La mission se déroulera dans une transparence maximum et ne menacera pas les pays voisins, soulignent les autorités, une précision inhabituelle, peut-être destinée à rassurer Washington.
L’administration Obama avait espéré que l’avénement de Kim Jung Un ouvrirait la porte à une amélioration des relations entre les deux pays. Un espoir qui semble aujourd’hui bien compromis.