Le sergent Robert Bales a 38 ans, il est marié, et père de deux enfants. Avant de rejoindre l'Afghanistan, il a servi en Irak où il a combattu pendant trois ans. Après une première conversation téléphonique avec son client, son avocat décrit un entretien « confus », il déclare qu'il est « inquiet pour sa santé mentale » et que la veille de la tuerie, Robert Bales avait assisté à une attaque au cours de laquelle un soldat de sa base avait perdu une jambe. Il évoque des troubles de stress post-traumatique.
Sous couvert d'anonymat, un responsable américain estime que « les enquêteurs ont des raisons de penser que l'alcool pourrait avoir joué un rôle » dans cette tragédie. Son avocat estime que le sergent Bales devrait être rapidement inculpé. En attendant, il va être maintenu à l'isolement dans une cellule de la base de Fort Leavenworth, dans l'Etat du Kansas.
Cette nouvelle bavure américaine provoque évidemment une émotion considérable, surtout après le refus de Washington de juger le soldat en Afghanistan, à la demande du président Hamid Karzaï. Les circonstances du drame sont confuses, des témoins affirment notamment que le sergent américain n'a pas agi seul. L'administration américaine est extrêmement embarrassée. Washington est sous pression, le secrétaire américain à la Défense a annoncé que le soldat risquait la peine de mort.