Etats-Unis : Goldman and Sachs voit sa réputation de nouveau écornée

Un cadre de la banque d’affaires américaine Goldman and Sachs, basé à Londres, a démissionné, de manière plutôt fracassante. Greg Smith a claqué la porte en dénonçant dans les colonnes du New York Times, une culture d'entreprise qui met «l'intérêt du client au second plan».

Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes

« Cela me rend malade, de voir la manière dont les gens parlent d’arnaquer leurs clients ». Greg Smith ne mâche pas ses mots, dans la tribune publiée le 14 mars par le New York Time.

Basé à Londres, le banquier travaillait dans la branche des produits dérivés de Goldman and Sachs. Et il résume ainsi le malaise dont il se dit victime au sein de son entreprise : « Les intérêts du client continuent d’être laissés à la marge dans la manière dont le groupe fonctionne, et pense gagner de l’argent »  .

Le cadre démissionnaire évoque un climat devenu « toxique et destructeur », que la banque américaine s’est empressée de démentir. « L’opinion exprimée n’illustre pas notre façon de gérer nos affaires, écrit Goldman and Sachs dans un communiqué. Nous ne pourrons réussir que si nos clients réussissent ».

Ce n’est pas la première fois que l’entreprise de plus de 30 000 salariés est ainsi attaquée sur son fonctionnement. En 2009, le magazine Rolling Stone comparaît Goldman and Sachs à « une pieuvre géante, accrochée au visage de l’humanité ».

Un an plus tard, l’autorité américaine des marchés avait poursuivi la banque pour avoir trompé ses investisseurs en leur vendant des dérivés adossés à de l’immobilier à risque.

A la clôture de Wall Street, mercredi soir, l’action Goldman and Sachs était en recul de 3,35%.

 

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