C'est la plus forte amende jamais infligée à une société de services financiers aux Etats-Unis. « Une véritable leçon pour les firmes de Wall Street », s'est notamment félicité le gendarme américain de la Bourse.
Mais cette pénalité de 550 millions de dollars a beau représenter un record, elle pèse bien peu au regard des quelque 13 milliards et demi de bénéfices engrangés l'an dernier par Goldman Sachs.
Ce réglement à l'amiable permet surtout à la banque d'affaires de mettre fin à une accusation pour fraude qui lui a déjà coûté très cher. Depuis le 16 avril 2010 en effet, date du dépôt de plainte pour fraude, la capitalisation boursière de celle qui est considérée comme la banque la plus puissante de Wall Street a fondu de 25 milliards de dollars.
Selon les termes de l'accord conclu avec le gendarme de la Bourse, Goldman Sachs devra verser 300 millions de dollars au Trésor américain et 250 millons aux investisseurs floués. Les régulateurs reprochaient à la banque d'avoir vendu à ses clients des produits spéculatifs liés aux crédits immobiliers à risque tout en pariant sur leur baisse.