Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Vingtième du genre, ce nouveau débat télévisé n’aura pas apporté grand-chose de nouveau, justement. Deux heures durant, Mitt Romney et Rick Santorum se sont mutuellement reprochés de n’être pas assez conservateurs et d’avoir soutenu des lois trop dépensières. Mais aucun des deux favoris de la course à l’investiture républicaine n’a vraiment réussi à prendre le dessus. L’ex-gouverneur du Massachusetts paraissant peut-être un peu plus ferme sur ses positions que l’ancien sénateur de Pennsylvanie.
Distancé dans les sondages, Newt Gingrich a bien tenté de redevenir l’arbitre du débat, comme il l’avait été en début de campagne. Mais ses spots télévisés très agressifs contre Mitt Romney en Floride le rendent désormais peu crédible dans le rôle du candidat « positif » qu’il entendait incarner.
Quant au texan Ron Paul, il s’est, une fois de plus, illustré en se démarquant de ses trois adversaires. Sur la question de l’Iran, notamment, le candidat libertaire s’oppose à toute intervention pour empêcher Téhéran d’obtenir l’arme nucléaire, la seule position sur laquelle ses trois rivaux s’accordent.
Il s’agissait du dernier débat télévisé avant les primaires de l’Arizona et du Michigan, mardi prochain. Et il n’est pas certain qu’il ait vraiment aidé les électeurs très indécis jusqu’à présent à faire leur choix.