Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
La droite pure et dure du parti républicain a toujours jugé d’un œil sceptique le conservatisme de Mitt Romney. Le candidat mormon a donc essayé, devant un parterre d’ultraconservateurs de les convaincre qu’il faisait partie de la famille, employant le mot conservateur 23 fois et dirigeant ses critiques contre Barack Obama.
« Barack Obama est le symbole de l’arrogance du gouvernement. Cette élection est une bataille pour l’âme de l’Amérique. Il va falloir faire un choix. Choisir si nous voulons être une nation sous le diktat de Washington, ou une nation de gens libres. Nous, conservateurs, croyons en la liberté de l’individu et en la libre entreprise », a déclaré Mitt Romney.
Les deux rivaux de Mitt Romney qui lui ont succédé à la tribune ne se sont pas privés de le démolir, sans toutefois le nommer. Rick Santorum a demandé pourquoi un électeur indécis voterait pour un candidat qui ne suscite pas d’enthousiasme dans son propre parti ? Un milliardaire, qui soutient Santorum et qui l’a introduit à la tribune, a même ravi l’assistance en racontant cette blague : « Un conservateur, un modéré et un progressiste entrent dans un bar, et le barman dit : Bonjour monsieur Romney ».