Avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland
Quel que soit le résultat, ces primaires de l'opposition sont déjà une victoire en soit, un message clair à Hugo Chavez. Les millions d'électeurs vénézuéliens à s'être déplacés ce dimanche, pour élire finalement Henrique Capriles Radonski à une très forte majorité -plus de 60%- ont voulu par la même occasion, démontrer massivement qu'ils voulaient le changement.
Un message que devra prendre en compte, le président vénézuélien qui semble être sûr de sa prochaine victoire, alors même qu'il y a un peu plus d'un an, son camp avait remporté les élections législatives certes, mais grâce à la proportionnelle et au découpage électoral. Car sur le papier, il les avait perdu en nombre de voix : 52% des vénézuéliens avaient voté pour la coalition de l'opposition et un parti dissident, contre 48% pour le Parti socialiste uni du Venezuela.
Cette mathématique implacable donne beaucoup d'espoir au camp de l'opposition qui vient de se trouver un nouveau chef donc. Henrique Capriles Radonski n'a certainement pas le charisme de Chavez, mais beaucoup d'observateurs pensent que c'est justement cela qui a séduit les électeurs vénézuéliens.
En gros, c'est la candidature de la normalité et de la modération. Cet homme qui veut rassembler autour de lui un peuple divisé par trop d'idéologie, a su convaincre les déçus du chavisme justement en promettant de n'oublier personne lorsqu'il sera au pouvoir, et certainement pas les plus pauvres.