Venezuela : l'opposition dénonce des pressions sur la tenue de ses primaires

Au Venezuela, la campagne de la présidentielle n'a pas encore commencé que l'opposition vénézuélienne crie à la manipulation. Dimanche, les Vénézuéliens doivent élire lors des primaires de l'opposition, l'adversaire d'Hugo Chavez. Mais l'opposition dénonce des pressions sur certains électeurs pour ne pas se rendre aux urnes.

Avec notre à notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland

« Si tu votes, on te jette », voici le genre de menaces dont feraient l'objet, selon l'opposition, certains fonctionnaires du service public, s'ils prenaient le risque de participer au vote des primaires. Dimanche, 18 millions d'électeurs, tous les Vénézuéliens sans restriction inscrits au registre électoral, sont invités à élire le futur adversaire d'Hugo Chavez, lors d'un scrutin électronique qui doit permettre de départager, cinq candidats en lice.

C'est Teresa Albanes, la présidente en personne de la Commission électorale de l'Unité démocratique, la plate forme de l'opposition, qui a tiré la sonnette d'alarme : « Comment peut-on menacer de la sorte des employés du service public, alors que jamais autant, les gens en général n'ont montré une telle envie de vouloir exercer leur droit politique », s'est-elle indignée en se basant sur l'importante participation des Vénézuéliens à la campagne des primaires de l'opposition.

Du côté des autorités, et du Conseil national électoral, l'institution publique en charge d'organiser le scrutin, on calme le jeu, en rappelant que le vote se fera de la manière la plus discrète possible puisque électronique. Mais, du côté de l'opposition, on agite le spectre des petites listes de noms, qui par le passé, auraient, selon elle, empêché des millions de Vénézuéliens anti-chavistes de postuler à des emplois publics.

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