Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Deux enquêtes sont en cours pour établir les faits. L’une est menée par le service d’enquête criminelle de la Marine, le NCIS, qu’une série télévisée a popularisé, l’autre administrative conduite par un général trois étoiles, Thomas Waldhauser. C’est lui qui décidera du sort des quatre Marines lorsque les investigations seront terminées.
Les soldats impliqués dans la profanation ont maintenant tous étés identifiés et ont commencé à être interrogés. Tous se trouvent aux Etats-Unis. Aucun pour le moment n’a été inculpé. Ils appartenaient à une unité de tireurs d’élite déployée pendant sept mois l’an dernier dans la province du Helmand où la vidéo a probablement été tournée. Les enquêteurs veulent aussi savoir qui a filmé la scène et qui a mis la vidéo sur Internet.
Les quatre Marines ont de fortes chances d’être envoyés en Cour martiale pour violation du code de la guerre et des conventions de Genève. Dans une lettre adressée à tous les membres de la coalition internationale en Afghanistan, le général Scaparrotti a ordonné à tous ses commandants de rappeler à leurs troupes la nécessité de respecter les morts. « Les profaner, non seulement est une atteinte à la décence humaine, écrit-il, mais peut aussi causer de sérieux dommages aux relations avec le gouvernement afghan ».