Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Joe Biden a eu des conversations avec le Premier ministre Nouri al-Maliki dimanche 25 décembre et le dirigeant kurde, Massoud Barzani, la veille. Ces entretiens en plein week-end de fête soulignent l’inquiétude des Etats-Unis face à la crise politique et à la violence qui ont éclaté peu après le départ des forces américaines.
Le vice-président, à qui Barack Obama a confié de nombreuses missions diplomatiques à Bagdad, a lancé un appel au dialogue pour résoudre la crise. Il a procédé avec les deux dirigeants à un échange de vues sur le présent climat politique et a réitéré le soutien de Washington aux efforts en faveur d’un dialogue entre les responsables politiques.
La crise a éclaté après que Maliki a demandé au vice-président Tareq Hashemi, refugié au Kurdistan, de comparaître devant un tribunal de Bagdad pour avoir commandité des meurtres de politiciens. Ce qu’il dément.
Maliki, musulman chiite, a aussi demandé au Parlement de renvoyer le Premier ministre adjoint, Saleh al-Mutlak, qui comme Hashemi, est sunnite.
Joe Biden a également adressé les condoléances des Etats-Unis aux Irakiens après la série d’explosions qui a fait 69 morts jeudi dernier. Washington s’inquiète que l’Irak ne soit pas prêt à assurer seul sa sécurité, alors qu’il tente de résoudre ses profondes divisions politiques.