Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Voilà un Noël qui a été fêté dans la plus grande discrétion par les chrétiens d’Irak. On a même célébré la messe de minuit dans la journée. Au lendemain des attentats à Bagdad, la communauté a fait part de ses craintes de nouvelles violences. Les églises et cathédrales de la capitale sont en effet toujours dépourvues de réelle protection à leurs abords, en dépit des menaces auxquelles elles restent exposées.
Les représentants de l’église ont également choisi, pour la troisième année consécutive, de se contenter de cérémonies très sobres. Ceci, en raison de la concordance avec le Muharram, le mois sacré du calendrier chiite, durant lequel le deuil de l’imam Hussein, mort en martyr, est observé.
L’Irak reste l’un des pays les plus dangereux pour la communauté chrétienne, selon l’ONG World Watch List, passant cette année de la dix-septième à la huitième position.