Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Faute d'accord politique, 160 millions d'Américains verront leurs impôts augmenter dès le 1er janvier prochain. Alors que le pays entre en période électorale, c'est ce que l'on appelle une épine dans le pied. Mais si chacun s'accorde à dire qu'il faut éviter cette mauvaise surprise de début d'année, les avis divergent sur la manière de financer la prolongation des allègements d'impôts. Les démocrates souhaitent taxer un peu plus les riches, Ce que les républicains excluent.
La semaine dernière, les deux partis avaient réussi à s'entendre sur une prolongation de deux mois. A s'entendre entre sénateurs. Parce qu'à la Chambre des représentants, l'aile conservatrice du parti a rué dans les brancards. Le républicain Joe Boehner qui semblait prêt à entériner le texte du Sénat se serait fait tirer les oreilles par les élus les plus à droite. Vote négatif, texte rejeté, besoin de nouvelles négociations avec le Sénat.
Mais les sénateurs américains étaient déjà en vacances. Et leur patron, le démocrate Harry Reid a clairement dit qu'il n'avait pas du tout l'intention de les rappeler à Washington. Au soir de mardi, les représentants ont fait leurs bagages. Et chaque camp renvoie ses adversaires à leurs responsabilités, une fois de plus.