Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
La surprise eut été qu’Herman Cain annonça qu’il poursuivait sa campagne. Comme tout le monde politique s’y attendait, il a donc préféré se retirer de la course. A ses partisans très déçus il a expliqué que les accusations de harcèlement sexuel et d’adultère qui pesaient sur lui et qu’il a énergiquement démenti avait fait du tort à sa famille et l’empêchait de mener une campagne vraiment effective.
Se posant en victime des élites et des médias, il a annoncé que loin de se retirer de la politique, il entend continuer de jouer un rôle et de défendre son programme conservateur anti-gouvernement et anti-taxes.
Herman Cain va prochainement appuyer l’un des candidats encore en lice. Michele Bachmann a déjà eu un entretien avec lui dans la matinée. Les analystes pensent toutefois que Newt Gingrich, le nouveau favori de la droite ultra, devrait être le principal bénéficiaire du retrait de Cain et récupérer une bonne partie de ses partisans.
« Je suis en paix avec Dieu, avec ma femme, ma famille et avec moi-même », a déclaré Hermann Cain, dont l’épouse Gloria se tenait stoïquement à ses côtés. Jamais considéré comme un candidat vraiment sérieux, en dépit de sa popularité dans les sondages, son départ ouvre la voie à ce qui semble maintenant le duel final pour l’investiture républicaine, duel opposant Newt Gingrich à Mitt Romney.