Attentat de Kaboul : un nouveau coup dur pour l'administration Obama

L'attentat de Kaboul contre un autocar de l'Otan, qui a eu lieu samedi 29 octobre 2011, est un nouveau revers pour le gouvernement afghan et ses alliés de l'Alliance atlantique, en particulier pour les Etats-Unis, non seulement par le nombre de victimes américaines de ce nouvel attentat, mais également par le contexte dans lequel il intervient.

Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes

Cette nouvelle attaque meurtrière est d'autant plus difficile à accepter pour l'administration Obama qu'elle intervient en plein débat sur la nécessité de maintenir une présence militaire en Afghanistan. Cette semaine, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a confirmé, devant le Congrès, la date de 2014 pour le retrait intégral des troupes américaines. Pas avant. « Tourner le dos à ces pays mettrait nos intérêts sécuritaires en danger », a affirmé Hillary Clinton. 

Mais alors que la campagne pour l'élection présidentielle a d'ores et déjà commencé, le camp républicain saisit toutes les occasions d'attaquer le président et son administration. Dans les débat télévisés entre candidats républicains, chaque intervention du texan Ron Paul pour demander le rappatriement de tous les soldats déployés à l'étranger est d'ailleurs largement applaudie par le public.

Samedi 29 octobre, Washington faisait donc profil bas. Au Pentagone, Léon Panetta a présenté ses condoléances aux familles des victimes de l'attentat. Dans un communiqué publié un peu plus tard, son porte-parole a déclaré : « En poursuivant notre lutte offensive contre l'ennemi, nous rendrons hommage à leur sacrifice ».

Partager :